Le grand oublié de l’entraînement : comment obtenir des résultats que vous n’avez jamais eus auparavant
« La folie est de répéter sans cesse la même chose et de s’attendre à un résultat différent », voici la définition de la folie selon Albert Einstein.
Dans le monde de l'entrainement, il est courant d'observer une alternance entre les périodes d'entraînement, celle de blessures ou de douleur, puis de rééducation... puis on répète le schéma !
Je le sais, c’est ce qui m’est arrivé il y a plusieurs années lorsque je m’entraînais. J’alternais les périodes d’entraînements avec celles où j'avais mal, pour finalement avec mal tous les jours (mon histoire avec le squat). N’est-ce pas le contraire même de l’entraînement pour la santé ?
J’ai enchaîné les protocoles de rééducation et de renforcement (notamment pour les muscles fessiers), en faisant un nombre incalculable d’étirements et d’exercices de mobilité. Les résultats étaient présents, mais rien de probant à moyen ou long terme.
Cette remise en question m’a permis de réfléchir à ma pratique et à ce que je proposais à mes clients. Cette recherche m’a révélé une part invisible de l’entraînement, que nous allons détailler dans cet article.
Aujourd’hui, nous allons parler d’un grand oublié de l’entraînement : la stabilité réflexe.
Vous êtes-vous déjà demandé comment nous bougeons ? Nous n’allons pas revoir les fondamentaux de la boucle sensori-motrice, car elle a déjà été évoquée dans un article précédent (Cf: Les 4 habiletés que tout sportif devrait maitriser) Cette fois-ci, nous allons nous concentrer uniquement sur la sortie motrice, l'output, ou plus communément le mouvement, ce qui nous intéresse tous en tant que professionnels du sport et du mouvement.
Si on examine spécifiquement la dernière étape de la boucle sensori-motrice, on se rend compte que le mouvement (l'output) est composé de deux parties : la stabilité réflexe et le mouvement volontaire.
Pour être encore plus précis, nous pouvons décomposer cet output. En effet, le mouvement (sportif, quotidien, etc.) se divise en trois étapes successives :
- La stabilité réflexe proactive
- Le mouvement volontaire
- La stabilité réflexe rétroactive
Thierry Paillard, Neurophysiologiste évoque dans son livre « Cerveau, Posture et Mouvement » - description du livre ici, appelle ces étapes la stabilité réflexe anticipatrice, le mouvement et la stabilité réflexe compensatrice.
En d’autres termes, avant même que nous bougions, des mécanismes réflexes se mettent en place pour assurer un mouvement coordonné, fluide et efficient. Ensuite, nous pouvons bouger pour réaliser le mouvement choisi. Mais ce n’est pas tout, car une fois que nous avons commencé à bouger, un déséquilibre se crée et doit être compensé par la stabilité réflexe rétroactive ou compensatrice.
Cela revient à dire que la qualité de notre mouvement dépend de la qualité de notre stabilité réflexe.
Il est intéressant d’observer en détail ces deux mécanismes.
D’un côté, nous avons deux voies de stabilisation réflexe pour une seule voie de mouvement volontaire. Les voies de stabilisation réflexe sont, par essence, involontaires et régies par le tronc cérébral et le cervelet. Tandis que le mouvement volontaire est conscient et dépend du lobe frontal.
Ces mécanismes montrent l’importance du rôle de la stabilité réflexe dans le mouvement. La qualité du mouvement est le fruit de la qualité de la stabilité réflexe. Ainsi, se concentrer uniquement sur le mouvement volontaire sans tenir compte de la stabilité réflexe est une erreur lorsqu’on cherche réellement à corriger et améliorer le mouvement.
Il est donc crucial de se poser la question de la place de l’entraînement de la stabilité réflexe dans vos plans d’entraînement. Y accordez-vous le temps et le rôle adéquat ?
Après toute cette théorie, revenons à la pratique, ce qui nous intéresse le plus.
Mais alors, concrètement, comment agir sur la stabilité réflexe ? Pour simplifier, il suffit de se concentrer sur les acteurs qui permettent cette stabilité.
Prenons l’exemple du tronc cérébral. Il existe de nombreuses possibilités.
Dans cet article, je vais vous proposer trois axes de réflexion.
Dans le tronc cérébral, qui gère en grande partie la stabilisation réflexe anticipatrice, nous avons :
- Des réflexes archaïques
- Des nerfs crâniens
- Les voies ascendantes de la proprioception
Cela nous amène à une grande réflexion : les réflexes archaïques, les nerfs crâniens et la proprioception sont des outils intéressants pour agir sur la stabilité réflexe, à condition qu'ils soient adaptés à la personne AKA individualisation !
Si tu souhaites comprendre la logique de ces exercices et en découvrir davantage, je t'invite à t'initier à la Reprogrammation Neuro-Posturale avec notre formation de découverte de 30 minutes via le lien ci-dessous.
Le mot de la fin
Le choix de l'exercice découle d'un bilan précis qui cherche à déterminer les besoins de la personne. L'objectif inhérent est de venir calibrer la boucle sensori-motrice dont un des objectif est de venir jouer sur le grand oublier de l'entrainement : la stabilité réflexe.
C'est tout pour moi !
Seb
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