Équilibre en question : L'impact des surfaces instables sur la stabilométrie des athlètes lors de l'échauffement
Équilibre en question : L'impact des surfaces instables sur la stabilométrie des athlètes lors de l'échauffement
Le dimanche est dédié au trie des différentes notes prises durant la semaine avec pour objectif de les architecturer dans les divers dossiers et projets en cours.
Cette semaine, une bonne dose d'études sur l'entrainement sensorimoteur ''sensorimotor training'' a été placée dans le second cerveau et les étapes de classement et de trie viennent d'être réalisées.
A savoir que le terme ''sensorimotor training'' dans la littérature scientifique se réfère à un travail d'équilibre, le plus souvent sur supports instables.
Je vous partage une des études qu'il serait très intéressant que vous lisiez. Oui, elle date un peu mais a le bénéfice d'avoir été réalisé sur des sportifs, et surtout d'avoir observé la stabilométrie de ceux-ci, c'est à dire leur capacité à maintenir l'équilibre.
Voici un rapide résumé:
L'utilisation de surfaces instables durant l'échauffement est une pratique courante chez les athlètes, visant à améliorer la ''proprioception'' et l'équilibre. Toutefois, des recherches suggèrent que cette méthode pourrait, à court terme, détériorer la stabilométrie, c'est-à-dire la capacité des athlètes à maintenir leur équilibre.
Cette détérioration pourrait être attribuée à la fatigue aiguë induite par l'exercice sur support instable. Des études comme celles de Anderson et Behm ont trouvé que l'activité musculaire, mesurée par l'électromyographie (EMG), était accrue après un exercice effectué dans des conditions instables.
Ces résultats impliquent que l'augmentation immédiate de l'activité musculaire vise à compenser l'instabilité et à aider à maintenir le centre de gravité au-dessus de la base de support, ce qui est une adaptation neuromusculaire visant une meilleure maîtrise posturale.
Malgré le nombre considérable d'études ayant évalué les effets à court terme de l'entraînement sur surface instable, il est à noter que toutes se sont concentrées sur les paramètres de force. Ainsi, les données stabilométriques, qui sont directement liées au contrôle postural à moyen et long terme en raison de l'entraînement en instabilité, ont été négligées. Cette lacune dans l'évaluation des effets immédiats de l'entraînement sur surface instable au niveau des mesures stabilométriques souligne une zone méconnue.
Cela implique que, bien que l'intention soit d'accroître la performance et la sécurité, l'effet immédiat d'un échauffement sur surface instable peut être contraire aux attentes, soulignant l'importance d'une approche équilibrée et bien informée lors de la conception des routines d'échauffement.
La prise en compte de ces résultats encourage les entraîneurs, les préparateurs physiques et les kinésithérapeutes à reconnaître que, immédiatement après des exercices sur support instable, la fatigue aiguë rend l'athlète moins stable, ce qui est une information cruciale pour la planification des sessions d'entraînement subséquentes.
Romero-Franco, Natalia; Martínez-López, Emilio. J.; Lomas-Vega, Rafael; Hita-Contreras, Fidel; Osuna-Pérez, M. Catalina; Martínez-Amat, Antonio. Short-term Effects of Proprioceptive Training With Unstable Platform on Athletes' Stabilometry. Journal of Strength and Conditioning Research 27(8):p 2189-2197, August 2013. | DOI: 10.1519/JSC.0b013e31827de04c
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